La marguerite - notre propre fleur commémorative belge
Pendant la Première Guerre mondiale, certains de nos soldats belges derrière la ligne de l’Yser envoyèrent une marguerite dans les lettres envoyées à la maison. Étonnamment beaucoup de ces fleurs ont été préservées avec les lettres. Après la guerre, la marguerite est devenue pour nous le symbole pour commémorer les combattants et les victimes de la guerre. Cette utilisation a été perdue peu à peu après la Seconde Guerre mondiale. L'archiviste municipal de Nieuwpoort, Walter Lelièvre, nous a remis en mémoire notre propre fleur commémorative. Je lui lève mon chapeau ! La province de Limbourg utilise la marguerite en 2018 comme symbole de la 100ème commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918.
Le bleuet de France
Du 6 au 9 septembre 1914, la bataille de la Marne fit rage dans le nord de la France. Par la suite, seuls les bleuets, les marguerites et les coquelicots ont poussé sur le champ de bataille. Deux françaises qui s’occupaient de soldats français blessés, eurent l'idée en 1915 de faire du bleuet un symbole de la lutte française contre l'invasion allemande. Le président français François Hollande porta un bleuet lors de la commémoration annuelle de l'armistice le 11 novembre. Son successeur, Emmanuel Macron, le fait aussi.
Le coquelicot – poppy – pour la fleur commémorative anglaise
Le coquelicot, le poppy, est le symbole bien connu dans les pays anglophones pour commémorer les soldats et les victimes de la Première Guerre mondiale et aujourd'hui aussi de toutes les guerres. Le port d'un coquelicot stylisé est sans aucun doute stimulé par le fameux poème de John McCrea « In Flanders Fields ». Il parle des coquelicots qui poussent dans les champs de Flandre sur les tombes des soldats. L'usage de porter un coquelicot stylisé le 11 novembre a commencé peu de temps après la guerre aux États-Unis. De nos jours, c'est une pratique courante dans les pays anglophones qui ont pris part à la Première Guerre mondiale. De plus en plus de gens avec nous portent un coquelicot stylisé le 11 novembre.
Voir ici un coquelicot artificiel réaliste, plaqué à l’or de 24 carats.
Déjà pendant la guerre, des cartes postales sont apparues en France montrant ces 3 'fleurs des champs de bataille' dans l'ordre des couleurs bleu-blanc-rouge du drapeau français. De cette façon subtile, la désapprobation de l'invasion allemande fut soulignée.