Le chancelier prussien, Otto von Bismarck, fonda l’Union monétaire allemande en 1857 pour le royaume de Prusse, aux côtés de l’empire d’Autriche et de la plupart des États allemands. Mais les tensions politiques entre l’Autriche et la Prusse, principalement, mirent déjà un terme à cette union en 1867. En 1865, Bismarck ne participa pas à l’Union monétaire latine. Il ne voulut pas « franciser » la monnaie allemande.
Les Prussiens et leurs alliés remportèrent la guerre franco-allemande de 1870-1871. En 1871, Bismarck proclama l’empire allemand dans la galerie des Glaces du palais de Versailles. Le roi de Prusse devint ainsi le premier empereur de l’Allemagne. En 1872, le reichsmark fut introduit en tant que monnaie officielle allemande. L’empire adopta immédiatement l’étalon-or pour ses pièces de monnaie.
Après la guerre franco-allemande de 1870-1871, l’empire allemand demeura le pays le plus important du continent européen jusqu’en 1914. L’Allemagne évolua très rapidement, devenant un pays extrêmement prospère et très progressiste sur le plan technique. L’empire de Guillaume II se retrouva impliqué dans une rivalité permanente avec son adversaire de longue date, la Grande-Bretagne. Et ce malgré le fait que Guillaume II était un petit-fils de la reine britannique Victoria, et le neveu du fils et successeur de Victoria, Édouard VII.
La grande particularité de la pièce en or de 20 marks de 1890-1912 est qu’elle a été frappée en tant que pièce du royaume de Prusse. Au sein de l’empire allemand, la plupart des État possédaient leur propre dynastie. Toutes les pièces avaient ainsi la même valeur, mais chaque État représentait son propre souverain sur l’avers de ses pièces, ainsi que ses propres armoiries sur le revers. Ce mark est le tout dernier à avoir été frappé au cours de la période de paix qui a précédé la Première Guerre mondiale de 1914 ; il s’agit donc d’une merveille absolue de l’âge d’or.