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En 1500, Bois-le-Duc compta plus de 20.000 habitants. C’était donc l’une des grandes villes européennes. Une ville prospère, tant comme centre commercial et industriel que comme centre spirituel et culturel. Avec des habitants disposant des finances pour commissionner des œuvres d’arts. Au cours des 57 années de la vie de Bosch, quatre Ducs et une Duchesse gouvernèrent la riche province du Brabant. En 1517, le futur Empereur Charles Quint fut installé comme Duc de Brabant.
Bosch était un contemporain du mouvement artistique des « Primitifs flamands », une expression apparue au XIXème siècle. Les plus célèbres d’entres eux sont les peintres Jan van Eyck, Rogier van der Weyden, Hans Memling et Quentin Metsys. Toutefois, vu le style particulier de Bosch, il n’est généralement pas considéré comme membre de ce mouvement. Ses œuvres sont souvent peuplés de personnages mythiques. Beaucoup de ses représentations découlent de sa riche imagination et sont symboliques. De nos jours, nous n’arrivons pas toujours à comprendre son iconographie, ce qui rend ses œuvres encore plus extraordinaires. Bosch représenta des diables et de nombreuses créatures diaboliques, lui valant le surnom de « den duvelmakere » (celui qui crée des diables).
Le Jardin des Délices
Jérôme Bosch devint rapidement un peintre célèbre. En 1488, il rejoignit la Confrérie Illustre de Notre-Dame, une institution qui existe encore toujours. La Confrérie lui valut de nombreux contacts et commandes importantes. En 1504, son nom apparut comme « Jheronimus van Aken, appelé Bosch, demeurant à Bois-le-Duc » dans la comptabilité de la Cour Ducale à Bruxelles. En 1503, le Duc de Bourgogne Philippe le Beau, également Duc de Brabant, commanda chez Bosch un triptyque au sujet du Jour du Jugement. La ville franco-flamande de Lille dispose d’une preuve d’un paiement de 36 Livres à Bosch pour ce triptyque. On ne sait pas si Bosch a effectivement honoré cette commande. Le triptyque fut également réalisé dans une version plus petite, probablement par Bosch lui-même. Le célèbre peintre allemand Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553) était tellement impressionné par le Jugement Dernier qu'il en fit une copie vers 1524.
L’on présume que c’est le Duc Henri III de Nassau (1483-1548), gouverneur du Brabant, qui commanda l’œuvre de renommée mondiale « Le Jardin des Délices ». Henri fut également membre de la Confrérie Illustre. Le Prince Guillaume d’Orange hérita de l’œuvre et l’exposa dans son palais à Bruxelles. En 1586, le Duc d’Albe confisqua le triptyque et l’emmena avec lui en Espagne. Depuis 1939, le tableau est conservé au Musée du Prado à Madrid. Il est encore toujours la propriété privée du Roi d’Espagne. « Le Jardin des Délices » est l’un des grands chefs-d’œuvre de la peinture. De nombreux amateurs d’art du monde entier se rendent spécialement à Madrid pour admirer ce triptyque de leurs propres yeux. L’œuvre est peuplée d’une multitude de personnes représentées - selon l’une des dernières théories - juste avant la chute de l’homme. L’œuvre est fascinante et permet aux spectateurs et aux experts de sans cesse découvrir de nouveaux éléments.
Pieter Bruegel l’Ancien
Sans doute, Pieter Bruegel l’Ancien est le peintre le plus célèbre qui adopta le style de Jérôme Bosch. Ses œuvres s’inspirent de Bosch, tout en restant distinctives. Entre 1500 et 1530, Bosch inspira également le style du maniérisme anversois dont faisaient partie les peintres Pieter Coecke van Aelst (1502-1550) et Henri Bles (1500-1515 - après 1555).
25 œuvres connues
Environ 25 tableaux sont attribués à Jérôme Bosch. Il les réalisa sur des panneaux en bois, dont la provenance et l’âge peuvent être déterminés. Une fois l’âge fixé, les experts peuvent généralement avec une grande exactitude déterminer quand les panneaux ont été peints. Bosch utilisa une sous-peinture qui peut être dévoilée avec des rayons X. Les œuvres sans sous-peinture ont généralement été réalisées par son studio ou l’un de ses disciples. La découverte d’une nouvelle œuvre de Bosch provoque toujours une grande excitation dans le monde de l’histoire de l’art. Et quand une œuvre risque d’être retirée de la liste des peintures attribuées à Jérôme Bosch, les désaccords sont encore plus grands.
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Jérôme Bosch est né vers 1450 sous le nom de Jheronimus van Aken à Bois-le-Duc (Den Bosch ou ‘s-Hertogenbosch en néerlandais), à l’époque la quatrième ville du Duché de Brabant. Par sa famille et ses amis il fut appelé « Joen ». Il mourra dans sa ville natale en 1516. Bosch était issu d’une famille de peintres. Son mariage avec Aleid van de Meervenne, la fille d’un riche marchand, lui assura un statut social sensiblement plus élevé. Sur une note datant de 1481, il fut appelé « Jeroen die maelre », Jérôme le peintre. A partir de 1490, il signa ses œuvres avec le pseudonyme « Jheronimus Bosch ». Son élève le plus talentueux fut Gielis Panhedel qui réalisa des tableaux dans le style de son maître.
