Les 5 roubles du tsar Nicolas II

Les 5 roubles du tsar Nicolas II
En 1898, la Russie était une puissance mondiale absolue. C’était le troisième pays du monde, tant sur le plan de la taille que de la population. Le tsar Nicolas II y régnait en tant que souverain absolu. Il était apparenté à toutes les familles royales européennes, ce qui engendra notamment de très nombreux échanges internationaux et une période de paix relative. La reine Victoria du Royaume-Uni et son époux Albert eurent en effet 9 enfants, qui se marièrent tous par arrangement. De ces mariages naquirent 42 petits-enfants, ce qui lui valut le surnom de grand-mère de l'Europe. C'est ainsi que le tsar Nicolas, par exemple, était le neveu du roi britannique Georges V (à qui il ressemblait d'ailleurs beaucoup). Ses oncles étaient les rois du Danemark et de la Grèce.

Sa pièce de 5 roubles en or de 1898-1911 était très importante à l’échelle nationale et internationale. Elle a donc parfaitement sa place dans la collection L’Âge d’or. Mais nous l’avons également reprise dans cette collection pour une deuxième raison : cette pièce a été conçue et façonnée avec une délicatesse sans précédent. Elle est un véritable rêve pour tous les collectionneurs.

Le rouble russe est une pièce très ancienne. À l’origine, ce nom était utilisé au 13e siècle pour désigner un poids d’environ 200 grammes d’argent servant à payer. Peu à peu, les pièces circulant dans les régions russes furent également qualifiées de roubles. Le grand modernisateur de la Russie, le tsar Pierre le Grand, réforma le système monétaire en 1704. Les mines d’or et d’argent établies en Russie pourvurent le pays de très nombreux métaux nobles à partir du 17e siècle. En 1838, la Russie connut même une véritable ruée vers l’or en Sibérie. Au cours de l’âge d’or, la Russie disposait de suffisamment d’or pour concevoir des pièces en or de très haute qualité.

Par ailleurs, vers 1900, la population russe se composait encore à 80 % de paysans démunis. Les 20 % restants possédaient d’énormes quantités d’or, dont la majeure partie sous la forme de roubles en or. Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, les Russes avaient amassé 1 690 000 000 de roubles en or.

La période de règne de Nicolas II commença fort, et se caractérisa par l'épanouissement, la réforme et la croissance à la fois économique et démographique. La population augmenta de près de 30 % pendant son règne. Il consacra également beaucoup d'attention au niveau de vie de la classe ouvrière. Ainsi, il limita la journée de travail, instaura une aide médicale gratuite pour les grandes usines et introduisit une protection pour les travailleurs en cas d'accidents du travail.

Cependant, son règne fut surtout marqué par la Première Guerre mondiale et par la révolution d'Octobre qui la suivit.

Beaucoup de Russes furent énormément atteints par la perte de vies humaines ainsi que par les autres fardeaux de la Première Guerre mondiale. La révolution d’Octobre de 1917, il y a exactement 100 ans d’ici, marqua le début d’une toute nouvelle ère. En 1917, l’âge d’or en Russie fut définitivement révolu. Le tsar Nicolas fut contraint d'abdiquer, et fut enfermé avec sa famille à Iekaterinbourg. Là-bas, un terrible sort les attendrait. Lorsque l'armée contre-révolutionnaire fut sur le point de s'emparer de Iekaterinbourg, toute la famille fut exécutée et jetée dans une fosse commune.

Le règne du tsar Nicolas II allait ainsi rentrer dans les livres d'histoire comme étant le plus grand, mais également le dernier de son genre. La cour de Nicolas II à Saint-Pétersbourg scintillait littéralement d’or et de joyaux. Il y régnait une splendeur qui n’a plus jamais été égalée depuis. La magnifique représentation du portrait du tsar ainsi que la conception extrêmement détaillée de ses armoiries sur la pièce en or de 5 roubles de 1898-1911 reflètent le faste somptueux des dernières années de règne des tsars en Russie. La pièce est, à juste titre, l’un des joyaux de la collection L’Âge d’or. Elle est l’une des expressions les plus majestueuses de l’âge d’or, tant sur le plan numismatique qu’artistique.